Selon une étude menée par le groupe Cegos portant sur des DRH français, 47% des emplois présentent un risque d’obsolescence des compétences dans les années à venir.
Qu’entend-on par obsolescence des compétences ? Quels sont les actions les actions à mettre en place pour lutter contre l’obsolescence des compétences en entreprise ?
Qu’est-ce que l’obsolescence des compétences ?
Pour comprendre le concept d’obsolescence de compétences, nous pouvons nous baser sur la définition de Josh Kaufman. En 1974, celui- ci définit l’obsolescence des compétences comme « l’insuffisance des savoirs ou compétences actualisés nécessaires à un travailleur pour continuer d’être parfaitement performant dans son activité professionnelle actuelle ou future ». Autrement dit, les compétences d’un salarié peuvent être considérées comme obsolètes lorsque celles-ci ne lui permettent plus de remplir efficacement ses fonctions.
Selon le Centre Européen pour le Développement de la Formation Professionnelle, il existe 02 principaux types d’obsolescence du travail :
- L’obsolescence physique des compétences qui correspond à la détérioration des compétences et aptitudes physiques ou cognitives par atrophie ou usure.
- L’obsolescence économique des compétences qui correspond à l’inutilité ou perte d’importance des compétences.
Quelles sont les actions à mettre en œuvre pour lutter contre l’obsolescence des compétences ?
Nous avons sélectionné pour vous quelques actions à mettre en place pour lutter contre l’obsolescence des compétences.
- Capitaliser sur les soft skills : Les experts s’étant penchés sur ce sujet s’accordent à dire que les soft skills permettent d’atténuer l’obsolescence de compétences. Ce sont des compétences qui tendent à rester stables malgré les changements qui peuvent survenir dans une entreprise. Par exemple, un candidat qui possède les compétences suivantes : curiosité, bon relationnel, flexibilité cognitive, autonomie ou encore créativité sera plus apte à s’adapter plus rapidement à un changement en entreprise. À ce propos, selon le Figaro, les soft skills les plus recherchées en 2021 sont : L’autonomie, la capacité d’adaptation, Le « growth mindset », la créativité et l’intelligence émotionnelle.
- Miser sur les formations : former ses salariés ou se former à un coût non négligeable, toutefois, suivre constamment des formations reste la solution la plus efficace pour lutter contre l’obsolescence des compétences. L’expansion du digital a permis de mettre sur pied de nouveaux formats de formations qui permettent aux employés d’apprendre à distance, à leurs rythmes et à moindre coût étant donné que bon nombre d’entre elles peuvent être financées par le CPF. Parmi les nouveaux formats de formation nous retrouvons : le Digital Learning, l’Adaptive Learning et le Micro Learning.
- Repenser les critères de recrutement : beaucoup d’entreprises mises sur les hard skills, or une partie des compétences nécessaire pour certains postes sont amenées à disparaître demain. Les entreprises devraient donc s’efforcer d’accorder plus d’importance aux compétences indispensables pour leurs postes.
“85% des métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui !” ( extrait du rapport par Dell & l’Institut pour le Futur en juillet 2018)